Une citoyenne de Stoneham honorée à l’échelle provinciale
Gemma Barra : femme d’exception !
Véronyque Tremblay, députée de Chauveau, a souligné le parcours unique de madame Gemma Barra lors d’une allocution dans le salon bleu de l’Assemblée nationale du Québec. Elle a alors qualifié la citoyenne de Stoneham comme étant « une artiste hors du commun! » Quelques jours suivant la réception de cet honneur, Mme Barra dresse un bilan d’une carrière pour laquelle les mots « bien remplie » semblant dérisoires.
« J’aime vraiment les gens », explique candidement Mme Barra au sujet de l’approche ayant pavé la voie à son parcours professionnel à titre de comédienne, de compositrice et interprète de la chanson, d’animatrice radio, d’écrivaine, ainsi que de réalisatrice de documentaires.
« Ça a été un très grand privilège et je remercie Mme Tremblay. Je crois qu’il y avait des atomes crochus parce qu’elle était animatrice comme moi », ajoute Mme Barra au sujet de Mme Tremblay et de son expérience au parlement.
C’est à quatorze ans et demi que Mme Barra a convaincu son père de la laisser partir aux quatre coins du Québec et dans l’Ouest canadien afin de devenir comédienne. « Je lui avais alors promis qu’il serait toujours fier de moi s’il me laissait y aller », précise avec sourire celle pour qui l’affirmation de soi est une priorité.
Depuis sa première chanson composée à l’âge de neuf ans, l’héritage laissé par Mme Barra à la culture québécoise se décline en 375 chansons, incluant à la fois les paroles et la musique.
Elle a aussi été, en 1956, la première femme à la barre d’une émission de radio au Québec. Elle interprétait alors en ondes ses propres chansons, en plus d’animer une série d’émissions d’actualité. En 1961, 22 000 copies de son premier disque sont écoulées en six mois.
C’est en 1972 que Mme Barra a fait publier son livre intitulé Avortement sur rendez-vous. Celui-ci traite du droit des femmes à l’avortement, une thématique des plus tabou à l’époque. C’est une rencontre avec une jeune femme de 14 ans aux prises avec une situation critique qui a poussé Mme Barra à écrire ce livre pro-choix.
Succès « formaté »
Gemma Barra a débuté dans le milieu de la chanson alors que le ministère de la culture n’existait pas encore. « On devait apprendre par nous-même », explique-t-elle.
L’artiste est sceptique par rapport aux carrières entamées dans le cadre de concours de talents tels que La Voix. « Je suis contre, mais c’est peut-être l’actualité d’aujourd’hui. Je ne peux pas blâmer les jeunes mais les carrières sont courtes de nos jours parce qu’il y a trop de concours. Ceux qui auront de la personnalité perceront »,ajoute Gemma Barra.
Roman
Le dimanche 26 mars prochain de 13 h à 15 h, à la bibliothèque Jean-Luc Grondin, Mme Barra lance son roman Le p’tit malin, premier tome de la trilogie La kermesse d’enfer. Ce roman dressera le portrait d’un jeune Québécois se radicalisant au contact de mauvaises influences, un sujet d’actualité. C’est pourtant en 1980 que Mme Barra a écrit cet ouvrage. « Je veux dire aux jeunes qu’ils sont beaux et bons, mais qu’ils doivent faire attention aux chemins dangereux », conclut l’artiste.
