Une jeune famille de Lac-Beauport vit des moments difficiles

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Contamination fongique rare

Le rêve de Dominique Rainville et de Mickael Paris était d’offrir un environnement de qualité à leur fils Mahé. Ils ne se doutaient pas que la maison qu’ils ont achetée en juillet 2015 était sous l’emprise de la mérule pleureuse, une forme rare de champignon s’attaquant aux structures de bois. Le couple a lancé une pétition en ligne pour la reconnaissance de cette problématique par les autorités. Une campagne de financement social est en cours afin de les aider à affronter l’avenir.  

« On a eu rapidement des indices que la maison était malade avec des insectes et des rongeurs. Une vitre de la maison a cassé à Noël dernier. J’ai ensuite détecté des mouvements dans la structure de la charpente et découvert les champignons en ouvrant le mur extérieur de la maison », explique Mickael Paris.

La mérule pleureuse, communément appelée « cancer des maisons », peut rester en dormance pendant plusieurs mois dans une maison. Elle vient affaiblir le bois en lui enlevant sa capacité structurante. Ce champignon peut se transmettre dans l’air. Il peut aussi attaquer des zones saines d’une maison en allant chercher des nutriments « jusqu’à vingt pieds plus loin », expliquent les propriétaires. Suite à une batterie de tests, les experts ont déterminé que la problématique de contamination se situe principalement dans le vide sanitaire et les planchers de la maison.

« Nous ne savons pas combien de temps nous pourrons rester ici. Ce champignon vient avec d’autres types de moisissures qui peuvent être dangereuses (…) la qualité de l’air demeure stable pour l’instant », ajoute Dominique Rainville.

Les propriétaires expliquent que la démolition de leur maison doit se faire en respectant un protocole bien précis, mais aussi très coûteux. « La procédure est comparable à celle d’une maison contaminée à l’amiante », explique Mickael Paris. Le couple étudie la possibilité d’un recours juridique dans ce dossier.

Campagne de financement.
« On sent que les gens s’identifient à notre situation. Ils comprennent que ça pourrait leur arriver à eux aussi. Parler de la problématique nous permet aussi de ne pas être seuls dans ce combat », explique Mme Rainville.

Les propriétaires souhaitent sensibiliser la population à cette problématique de contamination et veulent faire « bouger les choses » auprès du gouvernement, à l’aide d’une pétition disponible en ligne au
www.lamaisonritjaune.com.

« Il n’y a aucun repère et aucune balise nulle part. Si rien n’est fait avec la mérule pleureuse les gens vont démolir de façon anarchique et contaminer leurs voisins ou tenter de vendre leur maison sans signifier la problématique », ajoute Mickael Paris.

« C’est paradoxal comme situation parce que nous savons que notre maison est malade, mais l’environnement et le décor incroyable de Lac-Beauport nous nourrit. On ne va pas rester à se morfondre », conclut le propriétaire.

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À propos de l’auteur

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C’est avec grand plaisir que s’est joint Édouard à l’équipe de l’Écho du Lac, en 2016. Originaire de Lac-Beauport, ce journaliste est passionné par les questions d’enjeux publics. Il détient un baccalauréat en affaires publiques et relations internationales, une formation en droit, économie et politique. Édouard a également obtenu un certificat en journalisme décerné par le Département d’information et de communication de l’Université Laval. Il écrit aussi pour l’Adsum, le journal bimensuel de la communauté militaire de la région de l’est du Québec.

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