Des citoyens inquiets

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C’est au cours de la première période de questions, lors de la séance du 11 septembre, que les importants problèmes de liquidité des Sentiers du Moulin ont fait surface. À la suite de l’intervention devant le conseil d’un travailleur impayé, Pierre Langevin, directeur général du Lasallien, confirme que son organisme est dans l’incapacité d’honorer le paiement de la somme de 80 000 $ à des professionnels ayant déjà effectué leur mandat.

En juillet, le conseil avait autorisé le versement de 106 000 $ aux Sentiers du Moulin, afin que cet organisme effectue le paiement des honoraires de professionnels ayant produit des plans et devis pour la construction d’un nouveau bâtiment d’accueil.
Selon le directeur du Lasallien, l’application d’une politique de compte à compte serait à l’origine du litige. La Municipalité aurait d’abord soustrait au montant autorisé les dettes accumulées par l’organisme envers elle.

Ces dettes seraient principalement composées de taxes municipales et de loyers chargés à l’organisme sans but lucratif. Au final, le Lasallien s’est retrouvé dans l’incapacité de payer à la fois ses autres créances et les services professionnels des travailleurs responsables de la production de plans et devis.
En réponse à ces révélations, la mairesse Louise Brunet s’est dite « très surprise ». « Je veux ramener ça selon nos moyens et selon ce que les citoyens désirent. C’est bien beau de mettre de l’argent, mais il faut ramener tout ça à la base. Je souhaite que la Municipalité reprenne la gestion des Sentiers du Moulin  », a-t-elle affirmé.
La mairesse de Lac-Beauport a aussi souligné qu’elle souhaiterait revoir la configuration du futur bâtiment des Sentiers du Moulin, afin que la Municipalité se dote de «  quelque chose de très bien pour moins cher que ça ».
En entrevue avec l’Écho du Lac, le directeur général du Lasallien a rappelé que c’est Lac-Beauport qui a initialement approché son organisme, en 2015, pour l’octroi de cette gestion. Pierre Langevin se dit cependant ouvert à toutes les solutions. « Si c’est la remise du bail, on n’a aucun problème avec ça. On assurera une belle transition », explique-t-il, concernant cette éventualité soulevée par la mairesse Brunet.
« Nous avons dit que nous étions prêts à assumer la gestion, mais avec l’aide et le soutien nécessaires. Il y a des conflits entre les conseillers municipaux et on est actuellement pris entre l’arbre et l’écorce dans ce dossier-là », conclut Pierre Langevin.

Citoyens inquiets
Plusieurs citoyens ont réagi promptement à ces déclarations. « On n’a pas besoin d’un chalet avec un gardien de sécurité, des frais d’électricité et des taxes à payer », a souligné Gilles Warren, citoyen de Lac-Beauport, tout en remettant en doute la possible rentabilité d’un tel pavillon d’accueil grâce à « la vente de chocolat chaud et de chips ».
Guy Gilbert, conseiller attitré aux loisirs, s’est porté à la défense du projet en réitérant que « les services de restauration et l’hébergement » permettront d’atteindre la rentabilité. « La clientèle est déjà présente. Si chaque personne dépense 10 $ par fréquentation, la rentabilité sera au rendez-vous dans les 24 mois suivant l’ouverture du chalet. » M. Gilbert a aussi affirmé que la location de certains locaux du nouveau chalet pourrait s’avérer « très payante ».

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À propos de l’auteur

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C’est avec grand plaisir que s’est joint Édouard à l’équipe de l’Écho du Lac, en 2016. Originaire de Lac-Beauport, ce journaliste est passionné par les questions d’enjeux publics. Il détient un baccalauréat en affaires publiques et relations internationales, une formation en droit, économie et politique. Édouard a également obtenu un certificat en journalisme décerné par le Département d’information et de communication de l’Université Laval. Il écrit aussi pour l’Adsum, le journal bimensuel de la communauté militaire de la région de l’est du Québec.

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