Boutet expose le meilleur de lui-même !

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Nouvelle forme d’art : la sculpture digitale

Sa passion pour l’illustration lui a permis de bien gagner sa vie, mais également d’amener son talent à un autre niveau. Après avoir touché à l’animation et au 3D, voilà que François Boutet découvre par hasard la sculpture digitale et se met à réaliser des œuvres qui ne ressemblent en rien à ce qui est présenté dans les galeries d’art ! Au moment d’écrire ces lignes, il est sur le point d’exposer à la réputée galerie d’art Iris à Baie-Saint-Paul.

Formé en graphisme dans les années 90, François Boutet est rapidement tombé dans le monde de la pige en réalisant des contrats d’illustration. « Je me suis aperçu que j’avais tellement une force au niveau des produits pour enfants que j’ai tout laissé tomber le graphisme pour me concentrer [là-dessus]. » Avec l’arrivée du Web, il n’a pas tardé à mettre son portfolio en ligne et à s’afficher à l’international, ce qui lui a permis de travailler pour des entreprises de renom telles que Nintendo, Garfield, Universal Music ou de grandes agences de publicité. L’illustrateur se considère aujourd’hui comme étant autodidacte. Père de quatre enfants, il se lève tôt à tous les matins pour étudier et apprendre. « Les logiciels, je les ai développés en étudiant par moi-même depuis cinq ans via des cours Web, très tôt le matin, de 5 h à 8 h avant mon travail dans mon studio, et de façon rigoureuse et constante. »

François Boutet présente des icônes populaires qui l’intéressent, il pose ici avec sa toile de Mickey. Photo : Amélie Légaré

François Boutet présente des icônes populaires qui l’intéressent, il pose ici avec sa toile de Mickey. Photo : Amélie Légaré

Découverte surprenante
Inspiré par Picasso, Boutet s’est également mis à peindre un peu avant l’ouverture de la Galerie Zen à Lac-Beauport. Il a ainsi rejoint le rang des artistes permanents, mais « il y avait quelque chose qui manquait » avec la peinture. C’est par après qu’il a découvert par hasard la sculpture digitale, qui constitue une fusion de ses deux passions. Après 22 ans d’expérience en tant qu’illustrateur et
5 en art digital, il a décidé d’essayer d’imprimer du 3D sur une toile grand format. « Le mixte du 3D en mode galerie a fait quelque chose de nouveau, je ne m’attendais pas à ça », avoue l’artiste. « En l’imprimant je me suis aperçu comment c’était beau », ajoute-t-il. Pour créer ses œuvres, Boutet utilise des matières rustiques telles que le métal, la pierre ou le verre.  « En utilisant le 3D, je peux souffler du métal, je peux graver de l’eau, je peux sculpter du plastique. » Désormais, ce qui était impossible est accessible à cet artiste innovateur !

Être sur son « X »
Au moment de l’entrevue, Boutet travaillait sur un quadriptyque des Beatles qui sera présenté à la galerie Iris. « Le défi, c’est quand même de réussir à monter les personnages tout en les déformant », indique-t-il. L’artiste est convaincu d’avoir un produit de haute qualité, mais il est heureux d’avoir des conseils des responsables de la galerie pour bonifier la présentation de ses œuvres. Le sculpteur admet que ses dernières toiles sont le meilleur de lui-même et de ses 22 années d’expérience. Souhaite-t-il continuer à peaufiner cette forme d’art qu’il a développée? « Avec les années, j’aimerais arriver à me concentrer à faire juste de l’art et probablement quelques contrats d’illustration pour enfants parce que c’est en-dedans de moi », conclut-il.

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À propos de l’auteur

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Amélie est titulaire d'un baccalauréat en communication publique décerné par l'Université Laval. Elle a complété ses études avec le profil international en étudiant une session à Sydney, en Australie. Par la suite, la réalisation de huit contrats enrichissants dans des organisations publiques et privées lui ont permis de découvrir une passion oubliée pour la rédaction. Elle collabore avec les Éditions Platine depuis trois ans, incluant deux à titre de journaliste en chef, ce qui lui permet de faire rayonner la communauté de Lac-Beauport, de Stoneham et des environs.

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