Roch-André Perreault a toujours eu la fibre artistique. Après 35 ans dans le monde de la mode, il a fait le virage dans la vente d’œuvres d’art. La Galerie Perreault du Vieux-Québec fête d’ailleurs son 25e anniversaire, cette année.
Pour le Lac-Beauportois, la transition a été facile à effectuer. « La mode et les arts sont similaires. C’est-à-dire qu’ils sont définis par les tendances, les couleurs, les courbes… Nous retrouvons dans la peinture les mêmes éléments que dans la mode. Étant déjà collectionneur de tableaux depuis l’âge de 16 ans, le virage s’est donc avéré naturel. »
En un quart de siècle, la Galerie Perreault a su évoluer, s’ajustant constamment aux exigences du marché. « Les artistes concevant des tableaux et des vêtements ont la même philosophie. Ce sont des gens sensibles et visionnaires. Pour les comprendre et être en mesure de travailler avec eux, il faut avoir une grande fibre artistique. Sans influencer les artistes, nous pouvons les conseiller en leur prodiguant une vision différente, en avançant les nouvelles tendances. »
Affaire de famille
Au fil des ans, la Galerie Perreault est devenue une entreprise familiale. Roch-André Perreault est épaulé par sa conjointe Lise et son fils Rafaël. Maxime, son benjamin, a travaillé sous sa férule pendant quelques années. « J’ai eu le privilège de travailler avec mes deux fils. Sans oublier ma conjointe, qui m’a soutenu dès le début de mes démarches », relate-t-il.
Rafaël, l’aîné, est à la solde de l’entreprise familiale depuis 16 ans. « Nous avons la même passion pour les arts. La sienne est différente de la mienne, mais combien complémentaire. Il est donc facile de cheminer dans la même direction », a fièrement lancé le paternel.
Quant à Rafaël, il se veut, en quelque sorte, l’homme-orchestre de la Galerie Perreault.
« Je suis administrateur, webmestre, vendeur, photographe, graphiste, et j’en passe. Puisque nous sommes à effectifs réduits, nous devons enfiler plusieurs chapeaux. Mon père et moi sommes chanceux d’avoir le même amour des arts et des artistes. Nous aimons tous les deux la beauté et, quelque part, nous aurions peut-être aimé être peintres. Il nous manquait toutefois le talent des artistes que nous représentons », a-t-il lancé en riant.
Françoise Nielly
La Galerie Perreault fêtera son 25e anniversaire en tenant une exposition sur l’artiste française Françoise Nielly, du 15 au 31 août. Cette dernière a d’ailleurs accordé l’exclusivité de ses toiles au Canada à Roch-André Perreault.
« Après le succès de l’exposition de Corno, en 2014, nous avons réalisé que nous pouvions travailler avec des artistes internationaux. Mais après le décès de Corno (en 2016), il y a eu un vide », estime l’homme d’affaires. « Je me suis donc dit que ça nous prenait un événement aussi important que celui de Corno. Je tenais à travailler avec une artiste de renommée mondiale comme Nielly. Puisque celle-ci connaissait notre réputation, le contact avec elle a été très facile. À ma connaissance, il s’agira, avec une vingtaine de toiles, de l’exposition la plus importante de sa carrière. »