Spectacle de No Son Cubanos à Lac-Beauport
Le 18 août dernier, la nouvelle scène du Corrid’Art vibrait sous la musique latine du groupe No Son Cubanos. Les trois membres du groupe, tous québécois, n’ont pas la prétention d’être originaires de Cuba, mais leur musicalité laisse croire tout le contraire. Des dizaines de spectateurs ont répondu à l’appel pour danser et voyager le temps d’une soirée.
Le groupe, composé de Nicolas Jarret aux percussions, Daniel Moranville à la contrebasse et Guillaume Rochon au piano, a livré trois performances consécutives dans la région de La Jacques-Cartier. Leur périple s’est terminé le 18 août en soirée au Corrid’Art de Lac-Beauport. C’est avec des interventions teintées d’humour que le batteur et chanteur Nicolas s’est adressé à la foule à plusieurs reprises. « Il paraît que c’est le plus beau lac au nord de Cuba », a-t-il mentionné, avant d’entamer une des nombreuses pièces cubaines et adaptations de musique classique ou moderne de leur répertoire. Il s’agit seulement de prendre en considération le nom du groupe, qui signifie « Ils ne sont pas cubains », pour bien comprendre la philosophie de No Son Cubanos.
Un début improvisé
C’est en 2009 que le groupe a joué sa première mélodie cubaine. « Un de mes amis m’a demandé de jouer dans son lancement de livre et il me laissait carte blanche pour jouer ce que je voulais », précise Nicolas. Peu avant l’événement, le musicien avait entendu à la radio des pièces des Klazz brothers, qui sont réputés pour adapter des pièces classiques en jazz ou en style cubain. « On a joué ça sans avoir pratiqué, on s’est cherché tout le long, mais le monde a aimé ça. On a pratiqué, on en a appris d’autres et c’est parti comme ça », indique-t-il.
Apprentissage constant
Nicolas a toujours été un passionné de musique cubaine. « Au cégep, pendant une session de batterie, on apprend à transposer toutes les percussions cubaines au drum. » De plus, il accompagne régulièrement ses parents à Cuba et ses périples génèrent des idées pour le groupe. « Depuis des années, chaque fois que je vais là-bas, c’est comme si c’était un séminaire. Je reviens et à chaque fois je suis inspiré », indique celui qui avoue ne pas parler espagnol. « Quand j’apprends des chansons en espagnol, c’est sûr que j’apprends la signification parce que sinon c’est dur à retenir, cela devient juste des syllabes qui se lisent. »
Le fondateur du groupe admet ne pas avoir d’agent, mais No Son Cubanos se fait connaître par le traditionnel bouche à oreille. Même si tous les membres gagnent leur vie dans le domaine et participent à d’autres projets, le groupe fait quand même au-dessus de 30 spectacles par année. Nicolas et Guillaume sont d’ailleurs musiciens pour les Denis Drolet depuis 2002. Le trio n’a toujours pas d’album à son actif, mais le projet est en route cet automne et ce dernier sera constitué d’arrangements originaux.
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