Chaque année, à l’approche de la fête des Pères, je vois défiler des hommages aux meilleurs papas de la planète dans mon entourage et sur les réseaux sociaux, et je trouve ça beau. Je trouve ça beau, mais de mon côté, c’est quelque chose que je n’ai jamais eu l’occasion de faire… Pourquoi?
Par : Nancy Ratelle
blogueapart@hotmail.com
Mon père, je ne le connais pas. Lorsqu’on me pose des questions sur mes parents et que je réponds que je ne connais pas mon père, les gens sont mal à l’aise et s’excusent souvent d’avoir abordé le sujet. Je me précipite presque pour leur dire que ce n’est pas grave. Je leur explique aussi que, pour ma part, je trouve cette situation moins triste que d’avoir eu un père présent / absent ou bien encore le type qui disparaît dans la brume quand tu es enfant. Le mien a choisi de partir, laissant ma mère enceinte, parce qu’il venait de se rappeler qu’il avait déjà une femme et des enfants! Ça arrive dans les meilleures familles il paraît…
Une moitié d’arbre généalogique
À l’adolescence, j’avais un faible pour la musique québécoise et j’ai eu ma glorieuse «période Lynda Lemay». Quand je chantais à tue-tête : «Comment t’as fait maman, pour savoir que papa, beau temps et mauvais temps, il ne partirait pas (…)T’as de la chance maman, le plus fort c’est mon père!!!» Ma mère, avec toute son ironie (je n’ai pas hérité ça du voisin) m’a déjà dit:
-En tout cas, tu ne dois pas penser à moi quand tu chantes cette chanson-là!
Elle avait sûrement raison, mais j’imagine que c’était une occasion pour moi de dire des mots que je ne dirais jamais autrement.
Soit dit en passant, ça ne m’a pas traumatisée de ne pas avoir de père. Ne vous inquiétez pas pour moi. J’avais un papy que j’adorais et comme figure masculine ça me convenait très bien! Je ne pense pas avoir trop mal tourné et j’ai réussi à défier toutes les théories freudiennes. Quoiqu’il semblerait que j’aie déjà dit, vers 4-5 ans, que j’allais me marier avec ma mère. On vit son Oedipe comme on peut hein!?
Blague à part, je dirais que ce n’est qu’enceinte de mon premier enfant que j’ai pris conscience que je ne connaissais pas les antécédents médicaux du côté paternel. C’est la première fois que j’ai réalisé qu’il y avait des avantages à connaître son géniteur, présent ou pas dans sa vie. Mais peu importe, la moitié de mon arbre généalogique est vide, mais ce manque d’informations ne m’aura pas empêchée de concevoir trois beaux enfants.
Le plus fort c’est le père de mes enfants
Maintenant que j’ai des enfants, je suis consciente de la chance qu’ils ont d’avoir un papa présent, attentionné et dévoué. Alors, à chaque fête des Pères depuis 9 ans, c’est au père de mes enfants que les hommages reviennent. C’est un papa qui sera toujours là pour ses enfants quoi qu’il arrive. Il passe beaucoup de temps à jouer avec eux et à bâtir des souvenirs. C’est évident que mes enfants ont la chance d’avoir le meilleur papa du monde.
Comme je sais qu’il y a plein d’autres petits et grands cocos qui ont aussi le meilleur papa de la planète, j’en profite pour vous souhaiter un peu à l’avance une bonne fête des Pères. Ce sera la journée où on vous comblera de beaux dessins et de petites attentions. Des petits gestes qui vous toucheront droit au coeur et qui vous feront oublier tous les petits tracas du quotidien, parce qu’être papa, c’est le plus beau rôle de votre vie.
À tous ces papas présents pour leurs enfants, continuez de prendre soin de votre petite famille et, contrairement à moi, vos enfants pourront crier avec raison, haut et fort : «Le plus fort c’est mon père».
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